Nous savons que le Pays de Galles va être une partie intéressante du voyage. Ce qu’on en a vu, ce qu’on nous en a dit a fini de nous convaincre que cela allait être une belle expérience.
Le début de la route pour quitter Chester n’est pas terrible mais cela change rapidement pour devenir une succession de traversée de villages de plus en plus petits avec des routes de plus en plus sinueuses. On quitte une grande ville est des abords industriels pour rentrer dans une campagne d’abord composée de briques rouges, puis au fur et à mesure, par de la pierre marron.
La première partie de la route va nous rapprocher de la côte et nous faire traverser une petite partie du parc national Snowdonia.
Sans s’en rendre vraiment compte, on est déjà dans le Pays de Galles.
L’indice? Tous les panneaux sont doublés en gallois. Et heureusement parce que la version galloise est impossible à comprendre 🙂
On s’arrête dans un minuscule village de passage – Corwen – pour faire une pause. C’est la plus grosse bourgade que l’on a croisé depuis des miles, donc on s’y arrête.
Le café ne paie pas de mine et me fait penser aux cafés en pologne. Des nappes en toile cirée sur des tables totalement dépareillées avec un frigidaire à dispo et une bouilloire sur le comptoir. C’est spartiate. On a presque l’impression de rentrer chez quelqu’un.
Ils servent des oeufs au bacon à toute heure ici. Pour le café (j’aurais jamais du demander….) elle nous dilue une cuillère de maxwell en granules dans un demi litre de flotte :((( – horrible…- et nous donne 2 étranges boissons colorées (choisies par Lisa).
D’ailleurs, Jean va se mettre à remplacer le café par le coca…tellement c’est imbuvable par ici 🙂
Bref, cette petite pause nous fait du bien malgré tout. Et on constate que l’on arrive au pays de la moto. En 10 minutes passées en terrasse, on en a vu plus passer devant nous qu’en une semaine!
Nous voilà repartis direction Dolgellau, ville dans laquelle nous ferons étape à midi.
Les routes deviennent vraiment joueuses et agréables. Nous entrons dans le park national de Snowdonia et c’est la carte postale.
Les routes sont plutôt petites, très arborées et surtout tournicotantes à souhait.
Le paysage prend des formes. Les collines, les petits vallons, les ruisseaux, les forêts, quelques monts au loin se mettent à rendre le paysage vraiment très intéressant.
L’arrivée dans Dolgellau nous séduit immédiatement. Alors que les villes précédentes étaient plutôt des villes de passage, un peu mortes, celle-ci a toutes les allures d’une ville touristique.
Les petites maisons de pierre, bien propres et joliment organisées créent une harmonie incroyable. On a le sentiment d’arriver dans une village « modèle ». Tout est mimi, propre.
Il y a du monde partout. C’est hyper vivant.
On se parque facilement à côté d’une terrasse. Et on déguste quelques mets locaux (jacket potatoes) pour reprendre des forces.
C’est rigolo, car le restaurant ressemble lui aussi à une pièce de musée d’il y a 50 ans. Des sièges en skaï et des nappes en plastiques avec un comptoir rudimentaire.
Mais la terrasse est toute neuve et très plaisante.
Ici, comme presque partout ailleurs du reste, tu vas commander au bar et ensuite ils t’amènent ta commande.
On pique un peu d’électricité pour charger la go-pro et un peu de wifi pour envoyer des updates et c’est reparti!
On va continuer à s’enfoncer dans la campagne puis se rapprocher petit à petit du littoral.
Notre destination est au bout de la pointe. Ce raccord va faire parti des plus longs en terme de distance. On a encore beaucoup de miles à parcourir pour arriver à destination et on va visiblement arriver tard.
La fatigue commence d’ailleurs à s’accumuler et du coup on fait un peu plus de haltes pour se reposer un peu.
La route est belle, agréable même si la clarté, comme la température commencent à baisser.
Dès qu’on longe la côte le temps commence à se gâter. On peut pas dire qu’il pleuve, mais on ressent une sorte de bruine, presque des embruns, sur nous. Et plus nous approchons de notre destination et plus cela s’assombrit. Du coup, à la place d’une magnifique côte des bords de mer, nous verrons un long et sinueux chemin dans la brume.
Mais pas grave car la bonne humeur est bien là et on en profite. On croisera même quelques belles décapotables, qui mettront elles aussi un bon moment à se décider de mettre leurs capotes. Comme quoi la bruine était largement supportable.
La fin de journée est déjà là et nous mettront encore longtemps à arriver.
Nous sommes dans le Pembrokshire et avons l’impression de longer les côtes normandes. Les maisons initialement en briques commencent à se teinter de blanc, de bleu et de rouge. Les églises de chaque village ont des allures de cathédrales, souvent gothiques.
Humides et fatigués, nous arrivons enfin à St David’s. L’hôtel est une belle bâtisse, accueillante avec une grande salle de restaurant à son entrée. Ce soir, on bouge pas!
On dégotte de justesse une table pendant que les filles montent les affaires. Une douche minute et on descend manger.
On meurt de faim!
Bilan de la journée, un peu plus de 280km de routes sinueuses, une fin très humide et plus qu’une envie….aller dormir 🙂