On fait très attention à nos machines. Nous savons le Zeus assez sensible aux chocs.

L’année passée, j’ai tapé la roue côté panier contre un accotement et cela nous a valu une sacré expérience.

On roule assez prudemment mais la route est ce qu’elle est. Dans le Pays de Galles, notamment, elle est monstre étroite.

On se retrouve dans des tronçons qui tiennent plus du labyrinthe que de la route avec une largeur de route qui excède à peine le side et des haies de plusieurs mètre de haut qui occultent totalement la visibilité.

Ce qui devait arriver, arriva.

On déambule dans l’une se ces route si étroite que je sens le side toucher les haies des 2 côtés. Puis *BAM *. Le choc.

Le nids de poule que je n’ai pas pu éviter et qui provoque un gros choc sur la roue du panier.

Comme par hasard, nos intercoms ne marchent pas, donc impossible pour moi de prévenir Jean.

Je continue à avancer, vigilante et soulager de voir que la route s’élargit puis je sens que je vais câler. Juste le temps de me serrer contre la haies et panne.

Je me dis que j’ai certainement refait la jante et déclenché l’anti-retournement qui a pour effet de couper l’injection.

Du coup je préviens Lisa qui s’inquiète dans le panier. Zoé a décidé d’être derrière Jean et j’attends qu’il se rende compte que nos ne le suivons plus et fasse demi tour.

Lorsqu’il arrive, j’ai commencé à enlever la selle pour accéder aux outils.

Il va falloir regarder la roue mais aussi et surtout accéder à la trappe au fond du coffre et appuyer sur l’interrupteur pour remettre l’injection.

J’ai eu la chance d’avoir le même incident l’année précédente ce qui nous a permis de comprendre qu’il y avait cet interrupteur.

Je suis rassurée de voir que le pneu n’est pas crevé.

Un rapide examen de la jante montre qu’elle a bien pris un choc à l’intérieur.

On se met en sécurité, on signale notre panne (on a un joli triangle…qui vole un peu car il n’a pas l’habitude des vents britanniques) et on s’attèle à vider le coffre et démonter la trappe.

Comme on sait pourquoi le side ne démarre pas, on est calme. Un peu tendu à l’idée que cela puisse être autre chose, mais bon, on a une piste. Et bingo. C’est bien ça.

Le side redémarre (on insiste un peu) et on range toutes les affaires pour reprendre la route.

On entend un petit bruit, certainement dû à la déformation qui doit usiner quelque chose.

On va rouler tranquille un moment, priant de toutes nos forces que rien de pire ne se produise. Car si quelque chose s’usine, cela peut finir par faire éclater le pneu.

On devra du reste d’arrêter un peu plus loin car j’ai de nouveau perdu l’affichage des vitesses.

Je pense que le choc du nids de poule a ébranlé la fixation du câble qui a fini par de décrocher au fur et à mesure des vibrations.

C’est pas que la route est mauvaise, mais c’est vrai que cela secoue un peu.

Pour le coups, nos B.roads absolument parfaites, étaient un peu trop roots pour le Zeus 🙂

Nous voilà de nouveau repartis.

On aura perdu plus de 30 minutes le temps de trouver, réparer, vider et ranger.

Et le rythme ayant baissé, on va avoir du retard ce soir.

Pas de bol mais dans notre malheur, à force d’avoir expérimenté ce genre de gags, on est préparés.

Je me félicite de la petite boite d’outils que nous avons constitué in extremis avant de partir (on en avait pas) car elle nous a bien servi!