Le side nous a fait quelques blagues depuis le début du voyage. Comme au moment du départ, il se met à ne plus vouloir passer les vitesses. On a bien compris qu’il y avait un problème latent, mais on peut juste espérer qu’il ne survienne pas de nouveau et attende notre retour et la révision planifiée.
Hélas…il va se reproduire.
Nous sommes le premier soir à Rome. On a décidé d’aller manger. On fait le plein à une station en ville mais impossible de redémarrer. Jusqu’à présent on s’en est sorti en mettant du produit sur les contacteurs… D’ailleurs on a plus remonté le cache de la partie arrière afin d’y accéder régulièrement.
Manque de bol, on l’a laissé à l’hotel. Du coup Jean nous laisse et repart.
On laisse le moteur un peu refroidir puis à son arrivée on tente le tout pour le tout. Entre temps j’ai lu le manuel qui indique les codes pannes. Visiblement c’est un problème électrique dans l’alimentation du robot. Certainement un truc aussi bête qu’une cosse qui a du jeu.
Le pschitt magique ne fonctionne pas du coup. Donc je suis en panne au bord de la route.
Seule solution pour nous, passer une vitesse en manuel afin de pouvoir rentrer. On avait prévu d’aller faire réviser le robot à notre retour mais là c’est démarrage en mode sans échec obligé.
On déconnecte la rotule, on enlève le fusible pour protéger le boite et puis on enclenche la 3. A partir de maintenant je n’ai donc plus qu’une vitesse. Plus de marche arrière, ce sera les filles qui pousseront 🙂 Et surtout plus de point mort. Cela vous dit surement pas grand chose mais cela veut dire que dans les bouchons, mon pied gauche me brûle (à cause de la chaleur) et me fait mal (car je dois conserver l’embrayage enfoncé). Je maitrise le point de patinage à fond (j’étais déjà descendue des saisies en 4ème à cause d’une panne similaire et étais parvenue à rentrer à Lausanne sans encombres) mais la conduite est un peu plus sport. J’ai choisi la 3ème qui est la vitesse la plus polyvalente.
On peut démarrer assez facilement en 3ème, y compris en côte (moyennant un peu de patinage) et elle est super pour rouler car j’ai beaucoup de frein moteur et de puissance dès 2500 tours (le rupteur est assez haut à atteindre). Bref, pour avoir une allure correcte, c’est la meilleur des vitesses.
On passe notre vitesse et on redémarre. Maintenant on aura plus de problème de vitesse car c’est enclenché. On parviendra à aller manger une pizza à Rome et à se balader.
Au moment d’accéder à notre coffre, avant de rentrer, on a eu un coup de trouille. Le coffre ne voulait plus s’ouvrir. On avait eu ça un matin et j’avais réussi à l’ouvrir avec une fourchette. Là il fait nuit, on est crevé et surtout nous aventures du début de soirée nous a un peu éprouvé: marre des bugs.
Je sors mon sac à main magique, un coup de main de jean pour l’ouvrir, on démonte le cache pour scotcher la tringle qui se défait parfois, on colle un coup de WD40 dans la gâchette qui nous fait ses petits caprices et rouler jeunesse.
Le sourire reste présent. Mon sac à main magique a encore rendu de nombreux services et on se félicite une fois de plus de notre achat. On a l’impression d’être les Mac Gyver de la mécanique. Notre toile tient avec du gafer car une pression a lâché en route. Et j’ai scotché l’arrivée d’air sous mon pied gauche qui libère trop de chaleur et fini par me brûler le pied. On doit trouver une solution un peu plus définitive pour celui-là mais cela attendra notre retour. On devra aussi refixer l’autoradio autrement car il saute avec les vibrations (un mauvais contact).
Les filles sont blasées et amusées. Je crois que tout ceci est au final formateur car du coup elles ne paniquent plus au moindre problème. Elle attendent qu’on bidouille et on fait avec la solution qu’on trouve.
Il va tout de même falloir rentrer. On a fait seulement 50% du trajet…
J’ai confiance en la mécanique au final assez rustique du side. Pas de quoi craindre quoi que ce soit car il n’y a aucun électronique, ni aucune complexité. Par contre on va devoir améliorer nos talents de mécanos ou alors en adopter un 🙂