Après la ferveur de la ville et les sinueux de la Toscane, nous voici de retour en Toscane (on remonte) mais de l’autre côté. Direction la région de Grosseto pour une pause de 3 jours. En réalité, plutôt que de remonter en 3 jours de manière itinérante, nous avons choisi de faire 2 grosses étapes un peu longue et de rester 3 jours au bord de la mer. L’idée est de pouvoir faire du farniente et d’aller se baigner.

La route pour aller de Rome, une fois la partie pénible qui consiste à s’extraire de la ville, est super agréable. On traverse de jolis villages. Ca tourne, ça monte. On passera même de l’autre côté du lac (Bolsano) au bord duquel nous nous étions arrêtés.

Cette carte montre un itinéraire grossier (on a pris la version sinueuse de cette route version gamin) de ce qui a été plus ou moins notre route (rajoutez 100km à peu près).

En fait à cet endroit l’Italie n’est pas si large alors on reconnait beaucoup de noms que l’on a vu en descendant même si on passe complètement de l’autre côté (côté Méditerranée). Notre pause de midi se fera dans un village magnifique, comme préservé dans son état originel. La Trattoria dans son jus 😉

On reprend la route et on passe par un petit bout de forêt sympa. On dirait un sorte de chemin de crois car on croise de nombreuses stelles à intervalle régulier au bord de la route.

On a eu toutes les peines du monde à trouver quelque chose de décent et de pas trop onéreux. Identifier une ville côtière sympa était aussi difficile. Ce sera fonteblanda et une petite résidence d’appartement-hotel, la Venecca. Ce sera parfait. La petite résidence offre un petit déjeuner correct dans la cours et notre appartement est modeste mais chouette. Les gens sont très serviables. Ils ont accepté que l’on parque les motos dans le garage fermé ce qui nous rassure (surtout vu l’état du zeus).

On va d’ailleurs faire la connaissance d’une famille de bâlois 😉 Patricia, Dominic et leurs enfants ont eu un gros coup de coeur pour le side et on leur a fait faire un petit tour dans le parking pour leur plus grand bonheur (on a fait des donuts dans la cour 😉 pour leur plus grand bonheur).

C’était rigolo de rencontrer des compatriotes 😉

Les 3 nuits passées sur place nous permettent de nous reposer et d’explorer les alentours. Nous n’avons pas forcément envie de faire beaucoup de km histoire que cela reste sympa les filles. On veut aller à la mer 2 jours de suite.

Le premier jour on a voulu aller sur la presqu’île d’Argentario. Nos indications pour trouver une petite calanque n’étaient pas assez bonne, ce qui fait que faute de trouver, nous nous sommes rabattu sur la première plage que nous avons trouvé (vers porto Ercole). Les filles étaient pas trop tentées de faire des km vu la chaleur folle…et nous non plus, j’avoue.

Toutes les plages sont colonisées par des espèces de paillottes qui occupent 2 business: celui de la gestion des parking honteusement payant et celui de l’occupation du sable avec des chaises longues qui n’offrent aucune place libre pour ta serviette.

Bref, tu paies 2 fois.

La plage a été un choc pour nous. Une fois garés dans la pinède avec une ombre relative, on s’est rendus au bord de l’eau. Des chaises longues sur des km, des vendeurs ambulants et un sable et une mer… dégueulasses. Du plastique et des déchets de partout! Si je comprends que les villes fassent du business en louant leurs plages à ces activités parallèles, la moindre des choses serait d’exiger qu’en retour ils ramassent les déchets, ratissent le sable et collectent les plastique, incitant aussi les gens à le faire aussi. Bref se baigner dans ce dépotoire ne m’a pas plu. On a tout de même joué avec les filles et on s’est baigné.

La faiblesse de leur conscience écologique est du reste visible partout. Quasiment pas de tri des déchets, peu de poubelles, pas de bio ou presque…

Cette expérience nous a refroidi. Comment peuvent ils laisser la mer dans cet état??

On rentrera pas trop tard du coup, profitant d’avoir l’appartement pour se faire à manger et ainsi retrouver un rythme plus familial, pour le plaisir des enfants.

Le lendemain, on a pris tous nos renseignements correctement. Cette fois-ci, ma calanque je l’aurais. Le coin que l’on nous a recommandé c’est Cacciarella. Voici l’image de paradis.

Cette plage, il faut la mériter! Les indications, plus ou moins précises, nous mènent vers un bord de route en surplomb de la calanque. On nous a dit de prendre le chemin facile et pas celui qui est escarpé mais on a eu beau le chercher, on a pas trouvé autre chose que cet endroit. On espère que ce sera le chemin facile… mais ce sera l’autre 🙁 On doit descendre dans un sorte de garrigue à moitié piquante sur un chemin escarpé à peine dessiné fait de terre sèche qui glisse avec un degré de pente affolant et des rochers de partout. On se pique aux arbustes, on s’écorche sur les pierres. Lisa qui a voulu amener une petite planche que l’on a trouvé sur place ne porte rien. Nous on galère avec ce truc.

On marche 15mn sous un soleil de plomb en espérant juste que la route ne nous mène pas vers un cul de sac.

On fini par déboucher sur la petite crique dont la plage est en fait une petite anse pleine de cailloux avec quelques jeunes locaux qui flirtent paisiblement et une ou 2 familles. C’est très petit mais propre et l’eau est magnifique. C’est aussi beaucoup plus frais que la plage de la veille mais tellement plus agréable!

On s’y amusera un bon moment, testant même la capacité sub-aquatique de la gopro 🙂 C’est ce qu’il nous fallait. Quel bonheur.

La négociation de la remontée est délicate. Comme on voit quelques personnes prendre un autre chemin (à priori moins pire) on les suit mais on réalise rapidement qu’il nous emmène dans une direction trop incompatible avec l’endroit où on a laissé les motos. Donc on rebrousse chemin pour reprendre notre horrible chemin. A force de persévérance et de stimulation des filles qui râlent, on fini par parvenir en haut. On est morts. essoufflés. Mais on a passé un si bon moment que le sourire reste malgré tout accroché aux lèvres.

On longe gentiment la côte pour rentrer.

Ce soir ce sera resto car tout le monde rêve d’une pizza. On rentre en direction de fonteblanda pour notre dernière nuit. Après cette chouette journée on ne doit pas mollir car on doit paqueter nos affaires.

Entre les sorties à la mer et la piscine dont les filles ont bien profité, on aura passé un chouette moment. Un dernier au revoir à nos amis bâlois et on reprend la route. Cette fois-ci cela sent le retour. On remonte vers le nord et il ne nous reste plus que de l’itinérant 🙁 Faut bien que cela se termine, non?