Il s’agit d’une assez grande traversée de nouveau. Notre deuxième plus longue du périple.
Nous avons pu parcourir de belles parties sur le début de l’itinéraire.
Nous avons commencé par le littoral que nous avons suivi plus longtemps que prévu, pour en profiter un peu.
A vrai dire, le temps est assez brumeux et on a de la peine à distinguer la mer.
Mais le temps est sec.
On débute par une côte presque sauvage avec des passages si étroits que l’on s’arrête tout le temps. Moyenne, de 25km/h à mon avis sur cette partie.
On y croisera des vans improbables, des campings cars mais aussi beaucoup de chevaux. On s’est arrêté à chaque fois pour ne pas pas leur faire peur, pour le plus grand plaisir des cavaliers qui se sont montrés très reconnaissants et curieux. L’avantage quand tu es arrêté, c’est que tu peux facilement parler 🙂
Juste avant de quitter le littoral qui alterne les plages de galets et de sables, on s’est attendu au bord de la route – à vrai dire jean m’attendait – et un couple de personnes âgées est venu immédiatement lui parler.
Ils ont reconnu la plaque vaudoise et sont venu accoster Jean pour lui dire « vous êtes de Lausanne?? ». Dès qu’on a acquiescé et qu’ils ont vu que j’arrivais ils ont dit « oh! Look at that one!!!!! » et sont venus me parler. Ils étaient tout excités de nous dire, « vous savez, notre fils il habite à Lausanne! Et il arrive demain. On a reconnu vos plaques du canton de Vaud. ». « Il a créé deux restaurants, peut-être vous connaissez? »
« Il a créé le Holly cow et maintenant aussi le Blackbird »…. Et vous auriez-vu leur sourire quand on leur a dit que nos bureaux étaient juste au dessus avant et que le Blackbird était le QG préféré des filles!!! Je crois qu’ils ont grandit de 10cm tellement ils étaient fiers!
Et il y a de quoi car ces 2 lieux / marques / chaines sont justes incroyables.
Ils m’ont confié leur brochure – ils tiennent aussi un Restaurant/Hotel je crois – en me disant: « allez leur montrer cette brochure et dites leur de vous offrir un café! »
On l’a gardé précieusement. Ce sera drôle d’aller le rencontrer!
C’était tellement anachronique de rencontrer, au milieu du monde, des personnes qui sont les parents de votre « voisin » ou presque. Incroyable. Nous avons du les laisser en leur souhaitant de passer un bon moment avec leur fils qui venait passer ses vacances et avons repris la route.
Avouez que c’est unique.
On s’est arrêtés un peu plus loin pour profiter de la vue, enfin dégagée sur le mer.
Après voir quitté le littoral, la route est devenue plus plate et plus large. On a traversé de jolis bouts de campagne et puis au fur et à mesure que l’on approchait de notre destination, de plus en plus de petites et moyennes villes. La déco typique des bords de littoral – maisons blanches ou colorées – a été petit à petit remplacée par de la brique brune et puis à mesure que l’on approche de Worcester, de brique rouge.
On croisera aussi de magnifiques décapotables d’un autre temps…de superbes Morgan qui roulent en convoi. On a fait un tour de rond-point pour parvenir à prendre la rouge en photo pour mon plus grand plaisir 🙂
Notre lieu d’hébergement ce soir est ce qui se rapproche le plus d’un cottage en rase campagne.
Nous allons loger au « Bowling Green », ce qui sur les photos avait l’air d’un lieu assez traditionnel et qui était – une fois arrivés – un magique havre de paix qui fleur bon le gravy et la bonne bière et ressemble à une taverne des plus typiques de l’Angleterre.
On fera de multiples pauses sur le trajet. Les filles – et nous aussi – sommes tous fatigués et cette route qui ne semble plus en finir, nous épuise. J’avoue que les 13 derniers miles à faire qui nous ont fait traverser la ville puis ressortir en campagne de l’autre côté, nous ont épuisé.
Et la fatigue va s’accroître car on va perdre une bonne heure à gérer un incident…. #pasdebol.
Les traversées qui dépassent 250km / jour sur un grand périple comme ça sont trop longues.
Pour profiter et gérer les filles, au bout du 7ème jour, on a besoin d’avoir des journées plus variées et plus reposantes.
Avec le recul, je crois que des journées de 150km seraient idéales. Cela permet de s’arrêter un peu, de faire les touristes et de prendre son temps à midi.
Et si vous faites le calcul dans vos têtes, dites-vous qu’on ne roule pas à 100km/h en moyenne. À mon avis, on devait plus frôler les 50km/h qu’autre chose. La rase campagne est souvent faite de petites routes à peine praticables, donc dans lesquelles on roule à très petite allure.
On est tristes de quitter le Pays de Galle que l’on a beaucoup aimé. Heureusement qu’ils traduisent leurs panneaux par contre, car le temps de lire le nom d’une ville est tu es arrivé à sa sortie. Un peu rugueux comme langue 🙂 Et leur accent, pas toujours simple à capter.
Mais le trajet continue et nous sommes maintenant impatients d’arriver. La traversée de la ville de Worcester et de Hereford nous sembleront bien longue…
Et puis enfin, on voit apparaître l’hotel et je ne vous cache pas qu’on est soulagés… Il est tard. Beaucoup plus tard qu’on avait imaginé.
On espère juste qu’il ne faudra pas repartir en ville pour manger!